Les éleveurs doivent accorder une importance particulière à la conservation du fourrage pour leurs animaux. Anticiper les intempéries et les aléas de la nature est donc une priorité. Il devient indispensable de se constituer une réserve pour les saisons arides. L’ensilage est justement l’une des solutions les plus pertinentes à ce sujet. En voici les principales raisons.
Booster l’apport nutritionnel des herbes
Le principe de l’ensilage est simple. Le fourrage, que ce soit du maïs, du ray gras ou du méteil, est tout d’abord coupé. La récolte est ensuite tassée et emmagasinée dans un espace dédié (silo taupinière, grange, etc. ). Là, les herbes sont privées d’oxygène en fonction du mode de conservation anaérobie. On utilise alors une bâche ensilage spécialement conçue à cet effet pour recouvrir le stock. Cette technique permet avant tout de développer des PDI ou protéines digestibles par l’intestin et autres composants idéaux pour son bétail. Selon la rigueur appliquée sur l’ensemble de ce processus, les avantages peuvent réellement être nombreux. Premièrement, c’est un moyen d’améliorer la qualité des aliments même longtemps après la coupe. Par ailleurs, la richesse en nutriment et en énergie est garantie, peu importe la période de récolte.
Une certaine quantité d’herbes ensilées procurent, en effet, les mêmes apports qu’un régime entièrement constitué de maïs. Les éleveurs ont par exemple pour habitude d’en donner aux vaches laitières durant la saison hivernale. Cela permet ainsi de limiter considérablement les besoins en correcteurs azotés. Néanmoins, pour obtenir ces avantages, il est nécessaire de bien équilibrer les portions de foin issues du fourrage normal et celles faites à partir de l’ensilage. De plus, ce type de régime convient réellement à certains cas spéciaux. En effet, certains chevaux sont atteints de ce que l’on appelle l’emphysème chronique. Il faut que leurs aliments soient humides et sans poussière.
Réussir son ensilage d’herbes
Afin de vraiment apporter la meilleure qualité de fourrage, il est nécessaire que le processus d’ensilage se fasse de manière optimale. Tout d’abord, l’herbe se coupe au tout début de l’épiaison. Les éleveurs et agriculteurs s’y connaissent dans le domaine et sauront identifier le moment idéal. À part cela, il est indispensable de se cantonner à un taux moyen de 25% de matières sèches. C’est à ce niveau que la décroissance en nutriments essentiels est maîtrisable et reste raisonnable. Au-delà, le développement de moisissures est inévitable, entraînant ainsi de nombreuses pertes. Des récoltes trop sèches ou trop humides vont avoir des impacts jusque dans la qualité du lait fourni par les bêtes.
En outre, il est vivement recommandé que l’herbe soit coupée à une hauteur de 7 à 8 cm. En dessous de ce seuil, le risque de recueillir de la terre est trop élevé. Cela favorise l’apparition de bactéries indésirables. De plus, avec cette longueur, il est plus facile de faire le tassement et de limiter les infiltrations d’air. Attention aussi de bien protéger le stockage. Autant se fournir en couverture auprès de spécialistes reconnus par souci de qualité essentiellement, mais également pour le respect de l’environnement. Tous ces points sont donc d’une importance capitale pour garantir le bien-être de ses animaux.